Année : Avril 2016 – En cours Durée : 1 an
Client : Ferme Larograin inc.
Financement : SEP, CRSNG
Description : La gourgane et la féverole sont de plus en plus populaires dans les rotations de cultures des régions au climat plutôt nordique au Canada. La graine, une fois enfouie dans le sol, peut tolérer des températures jusqu’à – 4 °Celsius. Cet avantage permet de procéder à un semis hâtif sans risque pour la semence. De plus, cela permet d’éviter que la période de floraison des plants ne survienne au même moment que les températures chaudes et sèches de juillet, diminuant ainsi les risques de coulure des fleurs et l’absence de gousses sur les plants. Toutefois, un des principaux problèmes à l’entrée de la machinerie dans les champs au printemps est la faible portance du sol et la compaction que cela peut entraîner. Le semis direct semble être envisageable pour une entrée plus rapide au champ, au printemps, pour le semis de la féverole. Toutefois, le sol prend plus de temps à se réchauffer dû aux résidus de surface. Depuis une vingtaine d’années aux États-Unis, une méthode de travail du sol appelée le labour en bandes a augmenté en popularité. Cette technique permet un travail du sol en bandes, soit l’entre-rang composé de résidus de la culture précédente et le rang dont le lit de semence est travaillé, comme le conventionnel sur dix à vingt centimètres de large par quinze à trente centimètres de profondeur. Ainsi, un projet de comparaison du labour en bandes et de travail du sol conventionnel serait intéressant afin de mesurer la différence de rendement en féveroles avec ces deux méthodes. Le projet se déroule dans la région de Chaudière-Appalaches et les variétés Tabasco et la Snowbird ont été choisies, deux sortes de féveroles qui aiment un peu plus les températures chaudes. Le labour en bandes amènerait les avantages du semis direct, soit la préservation de la structure et de la vie du sol, la conservation de l’humidité et l’économie de carburant, ainsi que les avantages du travail conventionnel, soit la vitesse de réchauffement du sol et l’ameublissement pour le développement des racines. De cette expérimentation et ces résultats, divers projets pourraient se développer pour vérifier l’intérêt du labour en bandes dans différentes situations de climats, de sols, de cultures, etc.